Les étapes du deuil : une idée fausse
Le deuil est un processus personnel qui se déroule différemment selon les personnes, la culture, les circonstances. On entend souvent parler des « étapes du deuil », toutefois chaque deuil a son cheminement et il n’existent pas d’étapes incontournables.
Les sentiments associés au déuil
Choc et confusion : parfois, les proches réagissent à la nouvelle du décès avec un état d’incrédulité et de déni, même lorsque le décès est le résultat d’une maladie prolongée. C’est un phénomène de refoulement qui dure généralement quelques heures ou tout au plus quelques jours et s’estompe au fur et à mesure que se multiplient les occasions de parler de la mort avec d’autres personnes. En fait, en parler rend l’événement réel.
Agitation et nostalgie : à mesure que le choc initial disparaît, de l’anxiété, de l’agitation et un désir de voir la personne disparue peuvent apparaître, parfois en agissant sur la capacité de penser normalement.
La colère : c’est un sentiment courant. La colère peut être dirigée contre le destin, mais parfois aussi contre la personne décédée (et partie trop tôt) ou contre les soignants qui n’ont pas pu la sauver. Un peu de colère est normal et sain, mais si elle persiste dans le temps, il est préférable de consulter un professionnel.
Tristesse et dépression : ce sont souvent les sentiments dominants dans le temps, mais ils ne sont pas également présents chez tout le monde. L’intensité de la tristesse n’est pas une mesure de combien nous avons aimé ceux qui ne sont plus avec nous, mais cela dépend de la façon dont chacun de nous réagit. Il est normal d’être déprimé pendant quelques mois après une perte grave, mais si cette dépression devient chronique, il est préférable de demander l’aide d’un médecin ou d’un psychologue.
Vide : certaines personnes ont le sentiment d’avoir perdu une partie d’eux-mêmes. Ce vide peut disparaître avec le temps ou, du moins, s’atténuer.
Acceptation : La phase d’acceptation ne correspond pas à un retour à la normalité d’avant la perte. Avec le temps, les gens s’adaptent à la nouvelle réalité, même si la tristesse liée au manque de la personne décédée ne disparaît jamais complètement.
Être aidé et accompagné dans le deuil
Le deuil est une période de fragilité. Être aidé.e et surtout écouté.e peut alors être bénéfique : réseaux de santé de ville (médecins généralistes, psychologues pharmaciens), lignes d’écoute, associations d’accompagnement du deuil sont autant de dispositifs compétents pour aider la personne en deuil à vivre avec l’absence.
Les accompagnants bénévoles et professionnels :
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Les associations de bénévoles proposent différentes formes d’aide ou d’activités (groupes de paroles, suivi individuel, etc.).
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Les professionnels (médecins, psychologues ou psychiatres) peuvent aussi avoir un rôle d’écoutant et d’accompagnant.
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Vous trouverez ci-après quelques adresses utiles concernant l’accompagnement des situations de deuil :
https://www.vivre-son-deuil.com/