Les manifestations des troubles du sommeil :
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L’insomnie : difficulté à s’endormir ou à dormir suffisamment.
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L’hypersomnie : sommeil anormalement prolongé ou survenant trop fréquemment.
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La parasomnie : manifestation anormale pendant le sommeil (le somnambulisme, les terreurs nocturnes, etc.).
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Les troubles de la respiration (l’apnée du sommeil par exemple).
L’anxiété provoquée par la maladie est l’une des principales causes des troubles du sommeil chez le malade. Ces troubles peuvent être amplifiés par certains symptômes (douleurs, gênes respiratoires, confusion, incontinence ou besoins fréquents d’uriner), certains médicaments (tels que les corticostéroïdes appelés cortisone) ou certaines substances (caféine, théine, alcool, drogues, etc.). Chez l’aidant, il existe un risque d’épuisement secondaire à l’accompagnement prolongé d’un malade. Que ce soit chez la personne malade ou chez l’aidant, il est primordial de veiller à la qualité et la quantité du sommeil. Repérer les troubles du sommeil peut permettre de les améliorer, voire d’atténuer leurs effets.
Que faire en cas de troubles du sommeil ?
Le sommeil de la personne malade ou de l’aidant peut être altéré par différentes causes. Il est essentiel d’en parler avec votre médecin qui pourra conseiller des mesures hygiéno-diététiques, ou prescrire un traitement adapté si besoin. Pour les personnes âgées notamment, la prescription de somnifères est souvent contre-indiquée car ils peuvent provoquer des effets néfastes, comme des chutes et des troubles de la mémoire. Un soutien psychologique peut également être proposé, ainsi que des techniques de relaxation, de sophrologie, de yoga, d’acupuncture ou encore d’art-thérapie. Si vous repérez une altération de la qualité du sommeil, n’hésitez pas à informer les intervenants du domicile (infirmière, aide-soignante, kinésithérapeute, etc.). Pour éviter l’épuisement de l’aidant, des dispositifs et des relais peuvent être sollicités par une assistante sociale, tels que des garde-malades, auxiliaires de vie, bénévoles, etc.
Quelques mesures hygiéno-diététiques pour améliorer le sommeil en fin de vie :
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Avoir un rythme de sommeil régulier : horaires de lever et de coucher réguliers.
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Éviter une consommation excessive de café, de thé et d’alcool. Éviter les boissons trop abondantes au dîner (cela peut provoquer des réveils nocturnes par le besoin d’uriner) et privilégier les boissons facilitant l’endormissement : tisane de tilleul, verveine et de camomille par exemple.
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Éliminer les aliments lourds avant le coucher et préférer des glucides lents : pâtes complètes, riz complet ou riz thaï, pain complet et autres aliments riches en amidon par exemple.
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Favoriser un environnement calme et approprié : diminuer le bruit, éviter une activité physique ou intellectuelle trop importante le soir, éviter des températures trop basses ou trop élevées dans la pièce.
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Proposer de recourir aux médecines alternatives (relaxation, sophrologie, acupuncture) peut faciliter l’endormissement
En fin de vie, ces conseils d’hygiène de vie accompagnent le bien-être du malade. Respecter son rythme, rester à ses côtés, à l’écoute de ce qui lui fait plaisir, de ce qu’il a envie de manger, de boire, de faire, peut faire du bien au malade et l’aider à mieux dormir dans cette période de fin de vie.
Que faire si le malade dort beaucoup ?
En fin de vie, le malade peut avoir un besoin plus important de se reposer et donc passer de plus en plus de temps à dormir. Pour l’entourage, il n’est pas toujours facile de voir son proche endormi. Il est cependant important de respecter ces temps de sommeil. Voici quelques conseils pour aider votre proche à améliorer son sommeil et garder une relation avec lui, même s’il dort beaucoup :
- Prendre le temps de l’approcher : il est important de le laisser se reposer quand il en ressent le besoin. Pendant son sommeil, vous pouvez néanmoins lui parler, le toucher, le masser doucement si votre proche apprécie le contact. Vous pouvez également lui faire écouter la musique qu’il aime. Bien que votre proche ne vous réponde pas, il peut entendre. Vos attentions contribueront à l’apaiser.
- Adapter son environnement : son endormissement prolongé peut être atténué grâce à un environnement adapté de la chambre (lumière de veille, collation avant le coucher, musique relaxante, etc.).
- Proposer une activité adaptée : en fonction de son état et de ses envies, la pratique d’une activité physique adaptée ou d’une activité intellectuelle dans la journée peut favoriser l’endormissement et améliorer la qualité de son sommeil. Moins il y aura de phases de sommeil répétées dans la journée, plus le sommeil sera de meilleure qualité le soir.
Comment la maladie joue sur le sommeil du malade ?
Le sommeil fait partie des fonctions vitales de l’organisme (comme la respiration, la digestion ou l’immunité) et joue un rôle majeur pour l’état de bien-être au cours de la journée. Les rythmes de période de veille et de sommeil se modifient au cours de la vie. Après 65 ans, le sommeil a tendance à devenir instable : les nuits sont plus courtes, les réveils plus fréquents.
La maladie peut impacter la qualité et la quantité du sommeil, aussi bien pour le patient que pour l’aidant, et ainsi provoquer un état de fatigue. Les troubles du sommeil sont fréquents chez les personnes atteintes de maladies chroniques ou de maladies graves, chez les personnes âgées ou dépendantes. Ils se manifestent sous plusieurs formes.