Le maintien de l’intégrité de la peau
L’immobilité forcée, la dénutrition, mais aussi l’effet de certains traitements sur la peau, sont des facteurs favorisant l’apparition de lésions cutanées pouvant évoluer rapidement en escarres. Des gestes préventifs peuvent être adoptés pour essayer d’enrayer ce phénomène. Même s’ils sont simples, certains de ces gestes sont assez techniques et doivent être envisagés avec l’équipe soignante.
Conseils pratiques :
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Les changements réguliers de position permettent de soulager la pression excessive s’exerçant sur les tissus mous, l’une des causes d’apparition des escarres. Ils sont effectués selon le degré de mobilité du malade et en utilisant toutes les fonctionnalités du matériel (lit, fauteuil, coussins, matelas, etc.).
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Les soins d’hygiène et de nursing participent au bon état de la peau en évitant les macérations. Pour qu’ils restent un élément de bien-être, ils doivent être proposés en adéquation avec les souhaits de la personne.
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Les massages ou les effleurages (mouvements légers sans pression réalisés à main nue avec des produits gras) sont préconisés en prévention des escarres.
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L’alimentation joue aussi un rôle important, car une carence en protéines fragilise les tissus.
L’alimentation
La diminution de l’appétit peut survenir lors d’une maladie grave ou chronique, au stade avancé ou en fin de vie. Les causes peuvent être variées : troubles cognitifs, perte de l’élan vital, difficultés à mastiquer, à avaler, mais aussi fatigue et satiété rapide. Par ailleurs, la perte d’appétit en fin de vie est un phénomène naturel qui ne peut être empêché : la personne ne ressent tout simplement plus la faim.
Conseils pratiques :
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Fractionner les repas au cours de la journée, proposer de petites quantités de plats variés.
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Ajouter des saveurs acidulées qui stimulent l’appétit (citron, jus de fruit, etc.) et proposer des produits frais (yaourt, compote, etc.).
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Faire du repas un moment convivial : présenter le repas de manière attrayante et en faire un moment de partage.
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Nettoyer la bouche avant et après les repas pour éliminer les goûts désagréables.
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Écouter les souhaits de la personne.
Les soins de bouche
Les problèmes bucco-dentaires des personnes en fin de vie peuvent être dus aux effets secondaires des traitements, à la déshydratation, à un déficit nutritionnel, à une dégradation de l’état général, à des troubles de la déglutition, etc. Les conséquences les plus fréquentes sont une bouche sèche ou sale, une mauvaise haleine, l’apparition de candidose (muguet, champignon), les aphtes, etc.
Les soins de bouche permettent d’assurer l’hygiène bucco-dentaire de la personne en fin de vie pour limiter les risques d’infection, maintenir son confort, améliorer la communication avec ses proches et préserver son intégrité.
Au quotidien, des soins de base peuvent être mis en place :
- brossage des dents, de la langue et des gencives
- bains de bouche s’il n’y a pas de lésions.
L’efficacité de ces soins est liée à leur fréquence. Si l’état bucco-dentaire de la personne se dégrade, il est indispensable d’en parler à l’équipe soignante qui saura proposer des soins adaptés