Le Centre national Fin de vie – Soins palliatifs publie la 3ème édition de l’Atlas national des soins palliatifs et de la fin de vie. Cette nouvelle édition souhaite également offrir une plus grande interactivité en proposant pour la première fois une version numérique en collaboration avec AtlaSanté.
L’Atlas dresse un état des lieux de l’offre et de l’activité en matière de soins palliatifs et d’accompagnement de la fin de vie. Cette nouvelle édition s’inscrit dans une période où la fin de vie occupe une place importante du débat public.
En France, la population vieillit, avec 10 % de la population âgées de 75 ans ou plus. Si l’espérance de vie des Français a considérablement augmenté (85,1 ans pour les femmes et 79,1 ans pour les hommes), l’arrivée de cette population à des âges de mortalité potentielle provoque une augmentation du nombre de décès annuels (619 000 décès en 2019). Les personnes âgées de 75 ans ou plus représentent près de 30 % des décès en 2019.
Les Français décèdent majoritairement à l’hôpital (53 %). Cependant, cette part diminue depuis 10 ans (-5 %) et un quart des décès ont eu lieu en Ehpad. Les cancers (28 %) ou les maladies cardio-vasculaires (24 %) représentent à elles seules plus de la moitié des causes de mortalité en France.
La France est dotée d’une offre qui répond aux besoins des patients, quel que soit le lieu de prise en charge. Il y a 171 USP avec 1980 lits et 5 566 LISP répartis sur 904 établissements en France. 420 EMSP et 23 ERRSPP complètent cette offre. Avec un tiers de son activité qui concerne les soins palliatifs, l’HAD intervient pour prendre en charge les patients les plus complexes. Même si 21 départements n’ont pas d’USP, l’ensemble des territoires possède des structures de prise en charge palliative.
D’autres indicateurs permettent d’approfondir la connaissance du sujet : offre sanitaire, fin de vie en EHPAD et en HAD, etc. La déclinaison départementale des données permet d’approcher la variabilité territoriale existante en tenant compte des inégalités sociales sous-jacentes et du déploiement hétérogène de l’offre en soins palliatifs en région.